A l’origine, une question : comment mieux protéger ma fille des stupéfiants et de l’alcool ?
Une question ou plus exactement une angoisse…
J’ai perdu mon frère en raison notamment des drogues. J’ai eu besoin de me rassurer. J’ai voulu comprendre comment mieux sensibiliser et protéger ma fille. Comment la rendre responsable sans pour autant chercher à lui faire peur ou diaboliser les consommateurs ?
Les images clichés sur la consommation et l’addiction (délinquance, consommateurs de rue, incapacités…) me semblaient bien loin de ce que j’avais vécu avec mon frère.
Des images qui font de la consommation et des addictions un véritable tabou. Comment se sentir concernés ? Comment parler des drogues et de l’alcool en famille ou au travail ?
Les films qui abordent l’addiction aux stupéfiants et à l’alcool font généralement la part belle aux consommateurs ou « anciens » addicts.
Mon histoire familiale m’a conduit à voir les choses sous un angle différent.
En janvier 2012, je me suis d’abord lancé dans la co-écriture d’une fiction long-métrage inspirée de mon histoire familiale : l’addiction de mon frère d’un côté et ma cécité de l’autre.
En janvier 2012, je me suis d’abord lancé dans la co-écriture d’une fiction long-métrage inspirée de mon histoire familiale : l’addiction de mon frère d’un côté et ma cécité de l’autre.
Après une version aboutie du scénario en 2014, j’obtenais comme principale objection : « L’histoire d’un toxico et d’un aveugle, ça fait trop. » Mêmes sons de cloche chez de « grands » éditeurs pour un projet de livre…
Comme me le dira plus tard un réalisateur : « La réalité dépasse parfois la fiction. »
Notre histoire familiale me semblaient pourtant offrir un parallèle intéressant : situation soi-disant « choisie » d’un côté et situation « subie » de l’autre. Une manière d’inviter à s’interroger sur ce qui se cache derrière l’addiction et de ne plus voir le « toxicomane » comme un délinquant.
Peu importe…
J’ai rebondi par mes propres moyens avec un format documentaire qui donne la parole à celles et ceux que l’on entend rarement : les sœurs et les frères.
Là encore un regard décalé pour changer de perception sur l’addiction… et enfin libérer la parole.
Et si c’était le bon moment pour cette approche ?
Pour sortir des sentiers battus, je suis allé à la rencontre des sœurs et frères des personnes dépendantes.
Des fratries que l’on entend rarement et qui sont pourtant souvent des confidents privilégiés. Des femmes et des hommes qui ont une histoire familiale à gérer et qui s’interrogent parfois pours leurs propres enfants.
Au fil des rencontres, j’ai été frappé de voir à quel point les langues se déliaient. Ma quête était devenue un voyage au cœur des familles permettant de libérer la parole.
Ensemble, nous avons brisé les silences, rompu avec les clichés, soulagé les blessures, y mêlant le rire et l’espoir.
De ces rencontres naîtra le film documentaire « Tout pour être heureux ? ».
Un film sur les relations familiales, l’amour, l’écoute,, les aidants, le deuil. Autant de thématiques universelles.
Venez assister à un ciné-débats seul, avec des amis, des collègues ou en famille
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